Formula E DS et Techeetah

Les nouvelles énergies dans le sport automobile

Depuis l’apparition des premières voitures celles-ci ont connu différentes sources d’énergie comme alimentation. En 1984 on retrouvait sur la ligne de départ de la première course de sport automobile des véhicules propulsés par de l’électricité, de l’essence, des gaz ou encore des forces électromotrices à injonction liquide. Les avancées technologiques qui ont suivi ont privilégié les moteurs thermiques (essence, diesel) qui alliaient performances, coûts raisonnables et qualité générale dans leur utilisation.

Mais aujourd’hui les enjeux climatiques sont tels que de nombreux secteurs entament des transitions sans précédent au niveau écologique ou encore technologique et l’automobile n’y échappe pas. Les constructeurs développent de plus en plus des véhicules grand public plus propre en utilisant des alternatives aux énergies fossiles traditionnelles.

Mais si cette tendance semble s’intensifier pour les véhicules de séries, qu’en est-il pour le sport automobile ?

1. Le sport automobile, un banc d’essai des technologies automobiles

Depuis toujours les constructeurs utilisent le sport automobile comme vecteur de communication pour vendre des voitures à destination du grand public. En effet ces voitures de courses embarquent en avant-première des technologies destinées à être implémentées dans tous les véhicules de la marque. Par exemple si vous achetiez une Alfa Roméo Giulia en 1962 vous achetiez une part du succès d’une voiture victorieuse en course automobile et par conséquent une automobile ayant fait ses preuves en matière d’efficacité, de performance ou encore de fiabilité.

Aujourd’hui les différences entre voiture de série et prototypes de course sont beaucoup plus importantes mais malgré tout, les constructeurs continuent de tester leurs avancées technologiques en compétition avant de les implémenter sur les chaines de production.  Mais est-ce que cela se confirme en matière de motorisation ?

Dessin de Federico De Muro - Alfa Romeo Giulia 1962
Dessin de Federico De Muro - Alfa Romeo Giulia 1962

2. Des compétitions spécialisées

Aujourd’hui nous pouvons voir de plus en plus de compétitions apparaître se focalisant sur les alternatives à l’essence comme le trophée Andros électrique pour le rallye ou le championnat de Formule E. Dans ces deux compétitions, on retrouve uniquement des véhicules propulsés par des moteurs 100% électriques qui commencent de plus en plus à rivaliser avec des performances de leur cousines thermiques. On peut aussi citer la coupe des énergies alternatives organisée par la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) qui regroupe en plusieurs catégories des véhicules propulsés par l’énergie solaire, l’électricité ou encore des moteurs hybrides. Ces compétitions prennent de plus en plus d’importance dans le paysage du sport automobile. En effet les constructeurs cherchent de plus en plus à se développer et surtout se démarquer sur le segment des énergies alternatives mais ne prennent pas, pour le moment, le risque de privilégier ces technologies sur les compétitions principales comme la Formule 1, les courses d’endurance comme les 24h du Mans etc.

Cela est compréhensible à cause de certaines limitations technologiques toujours présentes malgré de grandes avancées réalisées ces dernières années. En effet, pour le moment les formules E sont limitées à 200 kW (268 chevaux) là où les F1 traditionnelles atteignent les 750 chevaux. On remarque aussi une différence à la balance, les FE sont plus lourdes de 200 à 300 kg que leurs homologues thermiques dû notamment à un système électrique nécessaire mais fatalement plus dense (350 kg de batterie environ). Enfin cette limitation de puissance se retrouve dans les performances de courses avec des Vmax de 225 km/h en Formule E contre plus de 340 km/h pour certaines F1.

Image montrant la nouvelle voiture électrique du sport automobile : VW ID_R
Volkswagen ID.R
Nouvelle Porsche Taycan, la voiture du sport automobile électrique
Porsche Taycan
Image du trophée de sport automobile électrique : le trophée Andros
Trophée Andros

3. Une évolution durable et en profondeur

Même si pour le moment la plupart des constructeurs restent sur des motorisations thermiques, cela ne les empêche pas de commencer une transition pas à pas. Par exemple aujourd’hui, l’hybridation des véhicules est de rigueur pour espérer rester performant en compétitions d’endurance ou encore en Formule 1.

Mais la tendance risque de s’accélérer de plus en plus avec des événements comme lorsque Tesla remporte le Rallye des 3 jours, la première victoire d’un véhicule 100% électrique dans une compétition reconnue par la FIA avec son roadster. Ou encore plus récemment avec la sortie de la Porsche Taycan qui souligne encore une fois au grand public que les voitures électriques commencent à être plus performantes que les traditionnels moteurs thermiques. De plus, Volkswagen à prit le pari de partir désormais sur une écurie 100% électrique avec comme enseigne de sa nouvelle gamme : la ID.R, une super sportive  qui commence à faire ses preuves ou sur des circuits traditionnels en battant par exemple le record du Nürburgring ou même en s’imposant  de 16 secondes plus rapidement sur la Pikes Peak Internationnal Hill Climb où le précédent record était tenu par Sébastien Loeb. Cette voiture supersonique ce veut la pionnière du futur sport automobile orienté vers les énergies durables tout en promouvant la futur gamme électrique Volkswagen.

4. Que des avantages ?

L’ère du sport automobile électrique ou des nouvelles sources écologiques se profile de plus en plus à l’horizon, mais est-ce un tableau dépourvu de défauts ?

En effet malgré une tendance plus écologique les véhicules performants actuels utilisent des batteries dont la production est à l’origine de beaucoup de pollution mais aussi la plupart de l’électricité produite dépend de ressources fossiles alourdissant encore un peu plus le bilan carbone de ces véhicules. Il en va de même pour l’hydrogène qui est produit à partir de pétrole et dont la sécurité des réservoirs de certains constructeurs reste douteuse.

Image d'une safety car sur circuit de F1

De plus la course automobile comme tout autre sport reste un spectacle et celui-ci doit sa popularité à de nombreux éléments qui pour certains pourrait disparaître avec l’arrivée des nouvelles énergies. Le bruit d’un moteur thermique annonce la puissance d’une voiture lancée à toute allure faisant prendre des risques considérables au pilote. Il symbolise le danger du sport automobile mais aussi il est parfois reconnaissable pour certaines marques comme Jaguar qui s’en sert comme argument de vente. Avec les moteurs électriques, il disparaîtrait au profit de celui d’un moteur électrique plus doux et linéaire.

Enfin le public du sport automobile est composé d’une grande part de « puriste » qui mettent les nouvelles énergies au rang d’hérésie automobile et qui se désintéresserai donc à l’arrivée des nouveaux moteurs. En partant dans les extrêmes cette transition du sport auto annoncerai aussi sa mort pour laisser place à quelque chose de différent.

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Auteur : Nicolas Dubois, Responsable Projets chez Junior ESTACA Paris-Saclay

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